—Messieurs, nous avons effectivement affaire à un nécro-pédophile. Ses techniques sont plutôt habiles, il faut faire vite, le temps va manquer.

Au fond d'une ruelle sombre et dénuée de richesse, la jeune détective entourée de policiers observait le corps inerte d'une petite fille dévêtue. Même si la gamine était décédée, la terreur se lisait encore dans son visage. La regarder rendait cet endroit encore plus désolant, lugubre, même si tous les hommes présents avaient déjà vu pire. La flaque de sang frais entourait la tête de la victime et terminait sa course contre ses vêtements qui ne se trouvaient pas bien loin d'elle. Le mode opératoire semblait être pareil aux autres trois derniers cas de la demoiselle, il ne faisait donc aucun doute que le meurtrier avait fait plus d'un meurtre. Visiblement, le pédophile les avait kidnappés avant de les violer et les tuer pendant l'acte la gorge coupée ou le ventre éventré.

Tout cela révoltait Azzuen, à l'instant même où elle retrouverait ce salaud, elle le torturerait autant qu'il les a blessés. Elle s''imaginait déjà le frapper à mort pendant qu'il serait attaché à une poutre, faible. Certes, cet acte ferait d'elle une meurtrière, mais... pour rien au monde elle s'empêcherait de défouler sa colère sur quelqu'un d'aussi dégueulasse. Ramassant toutes les preuves comme un échantillon de sperme, des cheveux châtain qui semblaient ne pas appartenir à la victime, de la peau sous les ongles de la petite, etc... Ezariel retourna chez elle pour tenter de reconstituer la scène de crime, ainsi qu'établir un lien physique, familial ou même la richesse entre chaque victime.

Après près de 12 heures face à ce tableau, Azzuen ne trouvait rien d'intéressant pour déterrer le meurtrier. Elle commençait à se décourager, c'était pourtant facile, trop facile. Son cerveau devait lui jouer des tours... Normalement elle l'aurait trouvé en moins d'une heure ! Pour prendre un peu de repos face à ce désastre, la demoiselle  s'était rendue au bar près de chez elle et ainsi prendre un verre d'alcool, mais un gentleman avait usé de rapidité pour lui en offrir un qu'elle accepta sans chigner. La compagnie d'un homme était toujours appréciée, oui... Tous les hommes du bar étaient forcés de croire qu'elle était un garçon efféminé, petit, faible puisqu'il n'y avait aucune femme qui était autorisé à venir ici. Pour accéder à son métier, elle avait dû tromper tout le monde et abandonner le fait d'avoir une famille.

Le jugement altéré par l'alcool, elle lui accordait sa totale confiance. C'était probablement la première fois que son corps était aussi près de celui d'un homme... Peut-être que ce dernier...aimait les hommes ? Non, impossible. Tout cela était puni.

La nuit avançait et Ezariel avait décidé de retourner chez elle faire un petit somme après avoir bu deux verres. Comme elle se connaissait, elle n'allait pas dormir, mais plutôt tenter de se concentrer pour résoudre le crime, trouver le criminel. Gentleman comme il était, l'homme lui avait proposé de la ramener. Après tout ce qu'elle lui avait raconté, un meurtrier pédophile traînait dans le coin. Peut-être qu'elle était majeure, mais elle avait l'air d'avoir près de 15 ans. Azzuen était donc une potentielle cible pour le nécro-pédophile qui rodait . Après une quinzaine de marche dans le noir, au coin d'une ruelle, la détective s'était arrêtée, suivie de son nouvel ami aux cheveux châtains. Châtains...

Le châtain l'avait soudainement poussée contre le mur, par précaution. Peut-être qu'elle avait découvert ses intentions ? Ce simple geste frustrait la petite, mais la suite était encore pire. L'insouciant avait osé la traiter de gamin, ce qu'elle détestait au plus haut point. D'un coup vif, elle lui avait assené une gifle au visage et avait tenté de lui donner un coup de pied dans les couilles pour s'enfuir, mais il l'avait fais tomber au sol, ce qui lui avait ouvert les mains. Ensuite, il l'avait violée et tuée pendant l'acte en lui ouvrant le ventre. Ezariel n'avait pas pu se défendre ou crier, son agresseur avait couvert sa bouche. Avoir passé la soirée amicale avec le criminel qu'on recherche et son tueur, quelle ironie...