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Au gré du silence et à la couleur de ta chair. [ft. Sonny S. Jefferson]

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MessageSujet: Au gré du silence et à la couleur de ta chair. [ft. Sonny S. Jefferson] Au gré du silence et à la couleur de ta chair. [ft. Sonny S. Jefferson] EmptyVen 11 Mar - 12:58


ft. Sonny S. Jefferson.
"Il essayait de rassembler les fils écarlates de sa vie et d'en tisser un motif, de trouver son chemin dans le labyrinthe excitant de la passion où il errait."
-Oscar Wilde.

Au gré du silence et à la couleur de ta chair.

Ce n’est un mystère pour personne : la mort finit par arriver pour tous. Nous ne sommes pas des êtres éternels, ni même dotés d’une capacité de régénération instantanée qui aurait pu, autrefois, ramener à la vie tous ceux qui étaient aujourd’hui assis dans ce Purgatoire. Pourtant, ces âmes errantes, dont faisait parti la jolie Evi, n’avaient encore atteint le stade de l’au-delà. Et elle l’avait bien compris. D’une certaine manière, l’ambiance était sinistre mais laissait apparaître des touches de vie, un peu paradoxal, quelques fois lorsque des êtres se rencontraient dans un quartier ou un autre. Il faut croire qu’ici, les sentiments persistaient et étaient plus forts qu’avant même, du fait de nos péchés révélés. Blondie ne cessait d’admirer les gens du coin de l’oeil, depuis son arrivée elle n’avait osé attirer l’attention sur elle comme elle aimait le faire dans sa vie disons… plus vivante. Elle avait atterrit ici en robe, rouge sang, frivole et envoûtante, le faciès magnifiquement décoré et les talons encore un peu abîmés d’avoir courut le long des couloirs du palace.

Toutefois, ici son déguisement ne passait pas. Personne à arrêter, personne à séduire. Des hommes comme les autres, fuyant des regards, baladant leurs mains sur des corps égarés. C’était un endroit où elle voulait porter un habit simple, correct et sobre, comme un uniforme, quelque chose qui la faisait rentrer dans une case, bien à sa place. Cependant, comme elle n’avait osé adresser la parole à qui que ce soit, elle se retrouvait prise au dépourvue, gardant sa belle robe sanglante qui coulait en cascade légère sur ses cuisses raffermies et s’accordait avec ses pommettes. La journée était comme toutes les autres ici, le temps passait au compte-goutte ou au contraire trop rapidement, le ciel n’était qu’un vague amas de poussière noircissant quelques secondes, minutes ou heures puis reprenant une teinte claire celles d’après.

La jeune femme ne sortait jamais du territoire des Riddle, par peur ou par hantise de croiser des gens qui voudraient se battre pour une raison idiote. Même son propre domaine l’effrayait. Les Riddle, ces gens si prise de tête, ne pensant qu’à résoudre tous les problèmes leur tombant dessus. Alors voilà, elle flânait dans la bibliothèque la plupart du temps, lire des ouvrages sur le lieu où elle se trouvait, si encore y’en avait-il, pour lire des romans de capes et d’épées ou quelques fois d’amour. Mais aujourd’hui, cette monotonie si singulière devait s’échapper, prendre une direction nouvelle et assumer une vie meilleure, ou pire qui sait, parmi les ombres délaissées du Purgatoire.

Si l’air paraissait irrespirable et tout semblait lugubre en cette journée maudite, Evi tentait de garder le sourire et de se tenir droite dans l’enveloppe carmin, elle marchait rapidement, les talons claquant au sol, l’un après l’autre dans un rythme régulier et précis, presque mélodieux. Certaines rumeurs, dans les couloirs des romans paranormaux essentiellement, racontaient que des lieux aussi étranges que fantastiques affectaient les âmes dans ce bas lieu. L’orgueil, la paresse, l’envie, la colère, la gourmandise, l’avarice et la luxure formaient un ensemble de vices qu’il fallait purger, leur raison de leur venue en somme, des vices qui avaient pour enclenchement les lieux. Elle ne se souvenait pas de tous les lieux, ni à quel péché ils se rapportaient, elle se souvenait simplement d’un labyrinthe… Le Labyrinthe d’Eos. Pour ce qui était de ce qui le caractérisait, elle allait bien le découvrir par elle-même.

L’entrée du labyrinthe était voyante, resplendissante et repérable des kilomètres à la ronde. Non, il n’y avait pas de décorations superficielles, de symboles marquants, juste de grandes barrières de haie qui formaient, d’extérieur, un carré parfait, et un trou au milieu, une simple fissure laissant apercevoir les méandres de celui-ci. Les chemins tortueux aux angles rêches, aux contours bien dessinés, c’était là qu’elle allait s’aventurer. Pour y faire quoi ? Se perdre sûrement ? Ou trouver une bonne raison d’en sortir. Sa main caressa le premier feuillage et son corps entier pénétra dans le labyrinthe sans pouvoir en ressortir, comme si la porte s’était déjà totalement refermée derrière elle, ne laissant qu’un flou infini et obscur.

Ton coeur ne suivait plus ta raison, tes mains s’écorchaient au fil du temps et les chemins que tu empruntais n’avaient aucun sens. Espérais-tu trouver une issue, un endroit plus rassurant ? Il est vrai que dans la plupart des labyrinthes, le but était de retrouver le point de départ, or ici tu l’avais perdue de vue depuis bien longtemps, ou alors une place centrale. Un endroit plus grand et lumineux où il était bon se reposer, où l’on avait l’impression d’avoir réussi. Mais rien, tu avais beau avancer, tu te retrouvais toujours à des points identiques, à croire que les trajets bougeaient sans arrêt et ne voulaient que te faire perdre la tête. Puis, tu changeas de voie. Tu pris celle qui se raccourcissait en largeur, qui n’avait pas de lumière au bout. Un chemin angoissant et sinistre, qui allait te faire sombrer dans la folie.

Ici, le silence se faisait macabre. Pesant. Ce n’était pas un silence léger et agréable comme il y avait quelques minutes avant. C’était lassant et stressant à la fois. Pas plus que les feuilles noircissant de plus en plus jusqu’à virer au bleu nuit, étoilé et profond. Mais il n’y avait pas que ça, aussi des corps, des squelettes, des os sur lesquels elle trébuchait. Sur lesquels ses yeux se posèrent, écarquillés et effrayés. Pourquoi avait-ils abandonné leur quête ? La paresse, sûrement. Une chose qui ne l’atteignait pas, et ne l’atteindrait jamais. Alors, elle continua son chemin, laissant ses vies perdues, qui n’étaient en vérité que des leurres pour faire rebrousser le chemin, à leur triste sort. L’endroit était en fait, plus digne que celui d’avant lorsque la phase obscure avait été franchie. Des fleurs ornaient les arbustes, le soleil frôlait les joues empourprées de la jeune femme et le silence reprit sa douceur.

Puis un bruit. Sourd, un fracas. Elle se retourna brusquement, pour changer de voie et prendre celle d’où il venait. Quelques pas suffirent à se retrouver dans une impasse, la première jusque là et tomber sur un homme. Un jeune homme qui se tenait là, de dos, contemplant doucement les broderies créées par les branches. Evi elle, ne regardait que ses cheveux, dorés comme les siens et assez long pour un homme. Enfin, elle en déduisait qu’il s’agissait d’un homme du fait de sa corpulence sportive, ses épaules larges cachées par un vêtement pourpre, relevé en bas du dos, dévoilant une peau claire et livide contrastant avec un tatouage foncé. Il était intimidant, grand et imposant. Alors, Blondie recula d’un pas, de deux pas puis de trois jusqu’à percuter une haie qui n’était pas là auparavant, qui venait juste de sortir de nulle part. Et de se retrouver alors piéger dans ce labyrinthe, avec un homme dont elle ignorait tout. Le passé comme le futur.

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MessageSujet: Re: Au gré du silence et à la couleur de ta chair. [ft. Sonny S. Jefferson] Au gré du silence et à la couleur de ta chair. [ft. Sonny S. Jefferson] EmptySam 19 Mar - 5:53

Il avait tout visité, tout. Il avait rencontré énormément de personnes, mais rien. Rien, le vide. Il n'arrivait pas à retrouver goût à l'amusement où au danger. L'adrénaline, il ne l'avait plus depuis quelques mois. Il voulait la retrouver, mais il n'y avait pas de loi dans ce Purgatoire, il pouvait tout faire sans avoir peur de se faire attraper donc une adrénaline inexistante. Que faisait-il de ses journées ? Il s'entraînait et flânait dans les rues qu'il connaissait presque par cœur maintenant.

Une journée aussi morose que toutes les autres se présentaient à lui. Il prit un long moment avant de se lever, d'aller prendre une douche et de manger. Il décida de visiter la deuxième chambre de son appartement, se demandant bien à qui elle pouvait bien être destinée. Il fouilla un peu toute la chambre avant de trouver une carte sous l'oreiller. La carte de la ville ? Mais oui ! Il l'avait trouvé le premier jour où il était arrivé ici. Il la regarda attentivement avant de voir qu'il n'avait pas tout visité. Il y avait une grande partie de la carte qu'il n'avait pas visitée. Et un endroit l'attira : Le labyrinthe d'Éos.

Le blond restait un moment à se demander s'il devait partir où non. Il prit un sac et il y mit deux gourdes d'eau d'environ six cents millilitres chacune, trois pommes, un paquet de viande séchée qu'il prenait habituellement comme collation, un sachet de treize galettes de riz et une boite qu'il avait préparée pour manger le midi quand il serait dans le labyrinthe. Son sac n'était ni trop lourd, ni trop léger. Il était parfait pour un voyage de la sorte.

Il cacha une nouvelle fois sa carte, mais dans un endroit encore plus discret. Il mit son sac sur son épaule après avoir mis sa veste et sa main en fer avant de se diriger vers son point de départ grâce à la carte. L'entrée était assez grande et voyante, il entra dans le labyrinthe. Il aurait parié que l'endroit s'était refermé juste après qu'il soit rentré. Enfin bon, il ne s'en préoccupait pas.

Sonny avançait sans vraiment s'avoir où il allait, mais l'endroit lui plaisait beaucoup même s'il était sombre et que le silence pouvait être pesant pour certaines personnes. Il croisa sur son chemin des corps et des squelettes. Hm, il en déduisait qu'ils devaient être partis sans quoi se nourrir et boire, ou qu'ils avaient tout mangé d'un coup ou bien, ils avaient abandonné. Il savait que ce n'allait pas être facile de sortir de là, mais il y arriverait. Même s'il mourait là, il allait revivre au même endroit et il reprendrait sa marche, tranquillement. Il devait surement y avoir du monde dans ce labyrinthe alors. En vie ou à l'agonie.

Il avançait toujours quand un mur se plaça devant lui. Hm, alors les murs bougeaient, c'est bien ce qu'il pensait. Il fit demi-tour, mais un autre mur se mit devant lui cinq minutes plus tard. Cela commençait à l'agace et il donna un énorme coup dans le mur, ce qui fit un effet d'écho du bruit de sa violence. Il soupira et regarda le mur. Ce qu'il l'intriguait, c'était comment ces murs pouvaient bien bouger et comment la végétation faisait-elle pour rester accrocher alors que tout bougeait tout le temps.

Il posa ses doigts sur la petite végétation avant d'entendre un bruit derrière lui, il se retourna et vit une femme coincée par une haie. Elle était magnifique, les mêmes cheveux que lui, de pure beauté. Sa robe rouge sang et ses talons lui allaient très bien au tien. Elle avait de belles formes, Sonny les remarqua sans même la détailler, il était devenu un professionnel du ‘'je te mate, mais tu as juste l'impression que je te regarde en mode qu'est-ce que tu fous ici.‘' Après avoir fait son petit coup d'œil, il remit correctement son sac sur son épaule, il y sortit une gourde, bu une gorgée et la remit dans son sac. Il aimait bien faire patienter les gens, cela l'amusait parce qu'ils pouvaient imaginer tout et n'importe quoi.

Il fit deux pas et s'arrêta devant la femme. Elle ressemblait vaguement à la dernière femme de son dernier crime sur terre. Mais comparé à celle qu'il avait violée et tué, l'inconnue semblait plus vieille. Et aussi plus vieille que lui d'ailleurs, même si elle gardait sa beauté. Il ne lui souriait pas, ne montrait aucun sentiment, essayant de voir comme elle allait réagir face à un homme intimidant et armé.

- Qui es-tu ? Tu t'es perdu ?

Il entendit le mur derrière lui se retirer pour laisser place à un long couloir. Il s'était enfin décidé à bouger, parfait. Malheureusement, si la femme partait en courant, il n'allait pas du tout aimer ce que labyrinthe avait fait alors qu'il s'amusait à arrêter de blond chaque fois.
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