Hey ! Alors déjà, JE M'EXCUSE. J'aurais jamais cru que j'aurais un roman pour l'histoire. D'habitude, je dépasse jamais 400 mots mais, wow. Je me choque moi même. N'hésitez pas à lire en diagonale, c'est une histoire extrêmement simple à la base x). Bonne lecture !


Ah. Comment est ce que j'ai pu tomber aussi bas ? N'avais je donc pas tout ce dont rêvaient les filles de mon âge ? C'est ce qu'elle croyaient n'est ce pas ? Et pourtant, ma curiosité m'a donné envie de voir plus, mon envie m'a fait perdre la raison... Non. Ce n'est pas du tout ça. Absolument rien de tout ça n'est réel. Ce n'était pas du tout ma faute. Et j'ai d'ailleurs beaucoup d'arguments. Alors... Dis moi, pourquoi suis je si loin de toi maintenant ? Je voulais juste... Rester avec toi... Pourquoi la seule à souffrir est encore moi ? Je ne suis pas un monstre... Laisse moi tout simplement te prouver que c'est elle qui devrait purger ses peines...


Tu sais, j'ai vécu dans cette famille riche de notre quartier banal. Nightwalker. Les rôdeurs nocturnes, tu te souviens ? C'est ta Ama, ta maman qui nous surnommait comme ça. Tu sais, j'ai beaucoup apprécié cette partie de notre enfance. Toi, le chef d'équipe avec tes idées saugrenues, Rana, avec la comique de service et puis... Elle et moi. Moi, j'étais la fille forte, celle qui avait un tempérament de feu et que tu ne voudrais surtout pas énerver ! Et... Ah. Mmh. Et puis, il y avait elle. Asphe Frean Nightwalker. Ma petite soeur. Celle que tout le monde voulait prendre dans ses bras. La petite poupée de porcelaine niaise et candide...
Tu te souviens, on se comportait comme un groupe de héros que tu vois dans les romans, ou encore dans des bandes dessinées pour enfants.
On passait nos journées à jouer aux aventuriers, à dormir ensemble, à se cacher... Bref. Nous vivions vraiment pendant ces instants. Mais comme toute tragédie, il y a toujours cet élément perturbateur, n'est ce pas ? J'ignore si le nôtre était Asphe, ou ma famille.
Je suis certaine que cet instant t'a marqué. Ce jour où, lors de l'une de nos aventures , elle perdit l'usage de ses jambes. Ah. J'aurais aimé oublier, le visage de mes parents, lorsqu'ils nous avaient sévèrement réprimé. De libres enfants nous étions devenus de captifs adolescents, dont le sort avait été tracé par leurs géniteurs. Ce n'est pas ta faute. Ni la nôtre. Que nous l'ayons pressé ou non, ce jour devait bien arriver. Celui où mes parents m'enlèveraient de notre jardin d'Eden.
Mais jamais je n'aurais pensé qu'ils te feraient ça à toi. Je me souviens de leurs mots. "Vous le payerez cher." Ils finirent par donner une lourde dette à tes parents. Et toi, tu t'es sûrement senti coupable. Avoir blessé une amie. Être la raison du désespoir de tes parents. Bref.
Tu ne m'as plus adressé la parole durant ce temps. Mais Rana m'a raconté, ce que tu traversais, ce que tu endurais... Elle m'a dit que tes parents réussirent à devenir pilote et hôtesse de l'air. Mais cet argent fut à moitié dédiés aux soins de Asphe. Tu pouvais malgré tout vivre convenablement. Tu devais penser qu'Asphe était triste. Mais tu ne sais pas ce qu'elle faisait. Au lieu de se soigner, elle fut une patiente très difficile. Apparemment, ses jambes n'étaient pas le seul problème. Cette fille devenait un peu étrange chaque jour. Elle était tourmentée et éclatait en sanglots à chaque fois que je venais la voir. D'ailleurs, quand Rana venait, elles passaient des heures et des heures à discuter, à pleurer, à se dire des choses niaises et mielleuses... C'était inssuportable. Même auprès de nos parents. Tout ce qu'ils faisaient était "pour le bien de notre tendre, douce et pauvre Asphe".
Même à l'école, les gens ne me parlaient que d'elle. Je n'en pouvais plus. Ils disaient que j'avais de la chance de toujours être près d'elle, que je devais prendre soin d'elle. Tu sais, c'est le genre de personne qui ne s'occupe de toi que si tu es mourrant. Avant tout ça, j'étais le sujet de discussion principal. Maintenant, c'était ma pauvre et frêle soeur. Tu me comprends n'est ce pas ? Je ne suis pas la grande soeur aimante qu'ils veulent. Ou du moins, je ne désirais pas sacrifier mon existence pour l'être.

C'est dans ce contexte que j'ai développé une attirance pour l'écriture... Ou... La mise en scène ? Bref.
J'ai réfléchi à ma situation. Et j'en suis venue à une conclusion. Je suis intimement convaincue que Asphe, et les fardeaux dans son cas, doivent être éloignés de leurs proches pour éviter tout traitement de faveur. Je l'aimais, tu sais. Je ne l'ai jamais détesté. Quelques fois, ce n'est pas l'être que tu détestes, mais ce qui en découle.
Tu sais comment on appelle communément son personnage ? Une Mary Sue. Cette fille qui était absolument parfaite mais qui surmontait une horrible pseudo peine intérieur. Tu sais ce qu'était sa peine ? La raison de ses foutus sanglots  ? Ses sautes d'humeur ? Sa dépression ? Et bien accroche toi. L'unique peine qui lui faisait regretter la vie était de ne plus te voir. Toi, ton sourire, tes mots, ta chaleur, ton rire, tes paroles... Bref, tout ton être. Cette petite diva était totalement folle de toi. C'est un soir, une nuit froide qu'elle s'est confiée à moi. Mais devine quoi ? Elle ne peut pas te voir. Ou plutôt, TU ne peux pas la voir.

"Grande soeur, pourrais-je vous demander une seule chose ? Mon unique souhait serait de pouvoir le voir à nouveau."

Dis moi, pourquoi ne suis je qu'un simple personnage secondaire ? À ce moment là, Asphe souriait d'un air si mélancolique. Mais tout le mal qu'elle m'avait causé, j'eut une idée merveilleuse.
Tu sais, les gens veulent toujours devenir des héros. Alors, j'ai décidé de devenir l'antagoniste principal de notre théâtre de la vie. Hé hé... J'ai eu des tonnes de bonnes idées tu sais, mais celle ci fut de loin la meilleure.

Je savais pertinemment que tu étais dans le même lycée que nous. Alors, j'ai suggéré quelque chose à Rana. J'ai réussi à lui donner l'envie de recréer notre petit groupe d'antan. Avec toi dedans. C'est ainsi qu'elle t'a approché. Puis, que tu as commencé à accepter ton passé, et donc, à m'approcher moi. Une membre de la famille Nightwalker. Les rôdeurs nocturnes, n'est ce pas ? Nous sommes redevenus proches. Bien qu'en réalité, je te haïssais profondément. Pour avoir changé mon conte de fée, pour m'avoir réduit ainsi.

Et puis, étrangement, tu m'as apporté quelque chose. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas partagé quelque chose. Les faux sentiments que j'aurais du avoir pour toi afin de faire souffrir ma tendre soeur, ils devinrent incontrôlables. Je n'avais jamais ressenti ça avant. Ce sentiment qu'on voit dans nos romans, dans nos bandes dessinés. Ce patchwork impossible à décrire. Qui aurait cru que moi, j'aurais pu tomber amoureuse d'un type comme toi ? J'étais en colère, je ne comprenais plus rien, mon plan devenait hors de contrôle, j'avais même songé à y renoncer. Puis, les mots de ma soeur me revenaient à l'esprit. Elle t'aimait. Mais toi, tu ne m'avais plus du tout parlé d'elle. Alors, j'eu un pressentiment. jnai tout de suite su que j'allais encore une fois être la perdante. Quel triangle amoureux grotesque. Notre histoire est réellement mal écrite, n'est ce pas ?

J'avais plusieurs choix pour finir dont je connaissais déjà l'issue. Mais je voulais quand même finir en beauté. Et puis, alors que j'avais décidé enfin, quelque chose d'imprévu arriva. Ce que je te dis est vraiment niais et mielleux comme je le déteste, mais, j'ai commencé à m'attacher à ton personnage. Finalement, tout décider à l'avance semblait mauvais. Je voulais juste être heureuse et tu m'apportais ce bonheur, mais les mots de ma soeur résonnaient encore en moi. Je devais l'éliminer. Ou du moins, l'éloigner de toi. D'ailleurs, comment cette idiote pouvait elle t'aimer ? Elle n'avait pas vécu une belle histoire comme la mienne ! J'étais ce dont tu pouvais rêver de mieux. J'étais incroyablement belle, généreuse, gentille. Tout ce qu'il te fallait. Mais, je ne voulais pas te voir souffrir. C'est pourquoi j'ai arrêté de voir ma soeur. D'ailleurs, j'ai arrêté de voir mes parents. J'ai fugué.

Comme j'étais majeure, il n'y avait pas de problème à cela. Mais comme s'ils s'intéressaient soudainement à moi, ma famille me fit vite comprendre qu'elle n'était absolument pas fière de moi. Alors, des rumeurs couraient partout sur moi. Et puis, je m'étonnais moi même. Moi, Kyu, j'avais enfin arrêté d'être une autre fille. La gentille Kyu qui s'occupait des autres ? En tout cas, ce qui me préoccupait était plus la pauvreté auquel je devais faire face. J'errais sans but dans les rues de Londres. Mais tu sais, j'avais soif de vengeance. Alors une idée complètement stupide me vint à l'esprit. Cambrioler mes propres parents. C'était vraiment une idée stupide et folle, pas vrai ? Le manque de nourriture me faisait peut être délirer, mais je pris le chemin de la maison.

Et, alors que j'étais tout proche de chez moi, je te vis. Toi, tes courses à la main, tu courrus me voir, moi. Tu me pris dans tes bras, et puis, le temps que j'ouvre les yeux à nouveau, j'étais déjà dans un endroit inconnu. Ton chez toi. Avec ton odeur à toi. J'étais allongée dans ton lit, telle une princesse, tu t'étais occupé de moi, tu m'avais préparé à manger. Je me sentis rougir. Je crois que j'avais versé des larmes à ce moment là. Mais c'est un secret. C'était vraiment étrange, j'avais l'impression d'être Asphe. T'avoir à mes côtés était vraiment beau, tu sais. D'ailleurs, j'avais la conviction d'être une personne merveilleuse. Une fille bien.
Je t'ai alors dit ces mots que je ne pensais jamais entendre sortir de ma bouche, puis, tu... Enfin... EUH. Ben, Tu m'a ensuite embrassé... Mais... Après, tu as quitté la maison pour aller prévenir ma famille. Alors, une fois m'être assurée que tu aies quitté le domicile, j'ai... Et bien. Tu la connais la suite, n'est ce pas ? Je n'ai pas besoin de t'en dire plus. Uh. Tu voudrais savoir pourquoi j'ai mis fin à notre histoire maintenant ? Ah. C'est difficile à dire tu sais. Asphe... Ce... N'était pas à cause de toi qu'elle était devenue souffrante tu sais... La dette de tes parents, ce... N'était pas ta faute... En fait... Nous t'aimions déjà à ce moment là. Et puis, tout est allé si vite... Pardonne moi.