Eden Malster La pomme d'adam et ève
Infos de base Messages : 47Date d'inscription : 28/12/2015
Fiche RPG Feuille de personnage Caractéristiques : Compétences : Péchés :
Sujet: Un long hiver [Eden Malster] Mar 29 Déc - 7:34 MALSTER Eden Original Character : Lien du physique Nom(s) :: Malster
Prénom(s) :: Eden
Surnom(s) :: "blueMushy" (son nom d'artiste)
Âge :: 19ans
Sexe :: Neutre. NEEUUUUTRE.
Orientation sexuelle :: Panromantique / Asexuel
Nationalité :: Anglaise
Groupe désiré :: Imagine.
there's no heaven, Situation congujugale :: Célib'
Situation familiale :: Lien rompu au moment du décès
Date de naissance :: 22 Février 1995
Date du décès :: 27 Décembre 2014
Cause de la mort :: Heurté au niveau du crâne par le pare-choc d'un 4x4
Péché principal :: Colère
Péché secondaire :: Envie
Péché contraire :: Luxure !
Ancienne profession :: Graphiste . Artiste Amateur
(Vous pouvez distribuer 150 points) Force :: 20/100
Vitesse :: 70/100
Endurance :: 60/100
Avis sur la situation :: "Oh bordel je suis mort."
Caractère
Créatif – Dynamique - Ouvert d'esprit - Impulsif – Bougon – Grognon – Solitaire - Impatient - Irréfléchi Je suis une personne normale, comme vous et moi. J'ai mes défauts et es qualités, bien que le passé m'ait prouvé que les gens réduisaient souvent les autres à un seul trait de leur personnalité. Mais passons… On me dit souvent impulsif, parce que je réagis au quart de tour. En même temps, ma patience est limité, tout comme mon self-contrôle. En fait, j'ai du mal à supporter la bêtise, surtout des autres, et j'aime bien qu'on me laisse tranquille, quand je dessine, et même dans ma vie en général. Mon impulsivité m'a causé de nombreux problèmes, notamment, j'ai tendance à recourir facilement à mes poings, alors que je n'ai aucune connaissance en bastion. Mais je compense cela par ma hargne, et ma tendance naturelle à la colère, surtout depuis que je me suis remis de mes quelques Parce que j'ai de la volonté, de la ténacité, les gens disent souvent que je veux toujours avoir le dernier mot, la dernière phrase. Mais en général, c'est parce que les gens sont profondément insultant que j'essaie d'avoir le dernier mot, et surtout des excuses. Surtout, je suis agenre, et asexuel. Je sais, ces deux mots peuvent faire peur, me faire passer pour ce que je ne suis pas, c'est à dire un monstre. Je déteste fondamentalement le regard des autres, et leurs sales manie de mettre les autres dans une case. J'assume mon orientation différente, au quotidien, depuis mes quinze ans, depuis que j'ai compris que mon état n'est ni une maladie, ni une déviance. Malheureusement, les gens ne sont pas compréhensif, et bien souvent, je m'emporte contre leurs manies de stigmatiser la différence et de faire des généralités. D'ailleurs, quand on me pose une question sur mon vrai sexe, j'ai tendance à l'esquiver, voir à m'énerver contre la personne. Et à tous ceux qui pense que mon manque de désir au niveau sexuel, c'est parce que je n'ai pas trouvé la bonne personne, je vous montre amicalement mon majeur et vous invite à aller vous faire foutre. Tocards.
Physique
Taille :: 1m65Poids :: 55kg.Corpulence :: Mince, aspect fragile.Teint de la peau :: PorcelaineCouleur des yeux :: VertTaille des yeux :: MoyenCouleur des cheveux :: Blanc ! Décolorées. Coupe de cheveux :: Rasés sur le coté gauche.Expression faciale :: Grognon.Visage :: RondSourcils :: Noir et épais.Particularités :: Cicatrices dû à des blessures (violence scolaire), brûlure de cigarette au niveau des cheveux.Style de vêtement :: GothiqueTatouages :: NopeÉpaules :: Petites.Mains :: Petites mains.Jambes :: Jambe féminines Démarche :: Dynamique !Sa voix :: Douce, mais contrasté par le fait qu'ielle parle très très vite. Et grommelle presque la moitié du tempsPremière impression quand on le/la voit :: Quelque chose semble vous chiffonner tant que vous m'observer, de loin… Mon allure, mon accoutrement ? Ou bien, plutôt… Non, vous avez du mal à me genrer comme il faut. C'est ça ! Mais… En êtes vous seulement capable ? Et oserez-vous m'aborder pour me demander ?
Histoire
Pour les généralités, je suis d'origine anglaise , et j'ai vécu dans une ville de taille moyenne, pas loin de la capitale britannique. J'ai deux frères plus âgés et aucune sœur, je suis donc le plus jeune de ma famille. Pour des raisons personnelles, je ne vous dirais pas mon genre. C'est quelque chose à laquelle je n'accorde aucune importance et qui m'a plus attiré des problème qu'autre chose. Je suis issue d'une famille conservative et traditionaliste, ce qui m'a suffisamment rendu malheureux comme ça. Mes ancêtres étaient tous des soldats des armées de terre, mes grands-parents se sont connus dans les baraquements militaires, mes parents idem, et mes deux frangins sont sortis dans les meilleurs de leurs formation s, tant et si bien qu'ils ont pu intégrer les meilleures écoles d'officiers. Pas moi. Mais j'avais mes raisons, pour ne pas réussir. Des difficultés personnelles, avec les autres, avec l'autorité. Mais ça, je vous en parlerais plus en détail dans la section suivante.Mon passé : C'est étrange de faire le bilan de dix-neufs ans dans un carnet. Mais mon arrivé dans cet étrange endroit est l'occasion de tout remettre à plat, pour mieux prendre un nouveau départ. Quand est-ce que tout à commencer ? Quand est-ce que j'ai pris conscience de ma différence, du fait que je n'étais pas adapté à ce que la société tentait de me faire intégré de force ? Hm… Je dirais que mon premier souvenir concernant ma différence à eu lieu à cinq ans. Si dans ma famille, garçon et fille étaient traité comme des soldats, ils étaient quand même élevés dans des conditions propre à leurs genre. Mes cousines ont appris à tenir une maison en même temps que de porter un fusil, et mes cousins ont appris un métier pendant qu'en parallèle, on leur apprenait à tirer dans la tête de mes petits camarades. Et ils n'ont jamais remis leurs éducations en raison. C'était leurs éléments naturels, leurs croyances profondes. Alors que moi, dès l'âge de cinq ans, je ne voulais pas du fusils à air comprimé que mes parents m'avaient offert. Nan, je voulais un animal à moi, un lapin, pour le cajoler, pas pour tirer dessus. Mais rien à faire. La raclée que mon père m'a mise ce jour-là parce que j'avais dit que j'étais déçu par mon arme à feu me brûle encore. Pour lui, les membres de la famille devaient marcher dans les clous, aimer les armes et les champs de bataille. On avait pas besoin d'une fiotte , comme il disait. J'ai jamais eu l'âme d'un combattant, mais je l'ai étouffé. Père, je n'étais pas parfait, mais pourtant, j'ai essayé de réussir très fort, je voulais juste que tu sois fier de moi, comme le chante mes groupes à moi. Et ils ont tellement raison, depuis l'âge de cinq ans, que j'essaie. Et comme à chaque fois, je le lisais dans tes yeux,que je n'étais jamais assez bon pour toi. Mon deuxième souvenir qui, avec du recul, m'a fait comprendre que j'étais différent, en dehors de vos attentes, c'est à huit ans. Il est simple, c'est avec Mère qu'il s'est produit, celui-là. Et, en un sens, il est plus douloureux que le précédent, puisqu'il m'a fait me sentir monstrueux pendant longtemps. La paye de Père était tombé, et avec elle, une jolie prime. Les soldes s'annonçaient, c'était en automne, un moment parfait pour faire les boutiques en famille. J'avais vu un vêtement, qui me plaisait. J'avais envie de le porter sur moi, je le trouvais jolie, sans doute. Mais, quand je le demandai à ma mère, celle-ci me mit une gifle. Ah, j'ai oublié de préciser que ce jolie vêtement était destiné à mon sexe biologique opposé. Ce n'est pas que je ne comprenais pas la différence entre garçon et fille à ce moment-là, je vous vois venir ! Seulement, j'avais envie de porter quelque chose de qui me plaisait, je trouvais ça idiot de se limiter à certaines catégories de chose pour des prétextes futiles. Même si je n'avais pas les mots pour exprimer ça, j'avais le sentiment d'injustice qui me brûlait le cœur comme la gifle de ma mère me brûlait la joue. Et la punition qui m'attendait à la maison, la consignation dans une pièce vide pendant plusieurs heures, me rendait triste et renforçait ce sentiment d'injustice. J'avais huit ans, et je fermais déjà mon cœur à mes parents et ma famille en général. Après, ma vie a continué. J'ai grandi, j'ai eu douze ans. Je ne me sentais ni à l'aise à dans cette sordide école militaire privée, ni à l'aise chez moi. J'étais timide, et je ressentais souvent de la colère sans raison. Je détestais mes cours, ce que j'y apprenais. Je supportais de moins en moins les entraînements physiques que l'on m'imposait, les épreuves de courses, d'orientation, les marches forcés avec des sacs, les simulations de combat. J'avais des problèmes avec les autres, qui ne m'appréciait pas. Souvent, on me bousculait. J'entendais les gens se moquer de moi au loin, de ma bizarrerie, du fait que j'étais maigre, peu musclé, que j'avais une apparence androgyne. Souvent, je rentrais chez moi en pleurant silencieusement. Je m'isolais de plus en plus à la maison, et je mettais souvent la radio avec le volume à fond, pour ne pas qu'on m'entend crier et pleurer. Je n'arrivais pas à vivre avec les autres. C'est à quatorze ans, soit deux ans plus tard, deux longues années, que les choses changèrent. Je ne sais pas si c'était mieux ou pire, en un sens. D'un coté, j'avais fini par rejoindre un groupe de gens un peu marginaux, le genre qui s'habillent en noir, fument des cigarettes, boivent des bières et se laisse pas marcher dessus. En même temps, j'étais comme eux, pour le coup. J'étais devenu gothique, et je commençais à m'affirmer un peu plus. Mes parents avaient beau tenté de me punir, tout ce que cela faisait, c'était renforcer mon envie de fuir, de leur échapper. J'avais basculé dans un autre style vestimentaire, plus sombre et proche de ce que je ressentais au fond de moi. J'avais, au milieu de mes nouveaux amis, l'impression d'être compris et libre, surtout. De l'autre coté, en grandissant, les bousculades et murmures à l'école millitaire s'était renforcé. Mon nouveau style vestimentaire, mon nouveau look, mon changement qui faisait peur aux gens « normaux », ne plaisaient pas. J'avais le droit à des insultes. Tocards, losers, raté. Les propos étaient violent et me faisaient mal, mais aucun adulte n'intervenait. Les « accidents » lors des entraînements se multipliaient. J'avais parfois des bleues, lors des affrontements aux corps à corps ou des séances de paintball. Je commençai à sécher des cours, sans penser aux conséquences, pour être bien, me sentir mieux. J'ai eu mes premiers amours, pendant cette période. Je me sentais attiré par des gens, quelque soient leurs sexes, par leurs idées, par leurs psychologie, par leurs physique. J'avais envie de me blottir contre eux et de les embrasser, de sentir leurs mains dans mon dos. En général, c'était des personnes un peu plus âgées que moi, avec qui je traînais. Dans le groupe, il y avait déjà des couples. En six mois, j'ai enchaîner trois relations, deux avec un homme et une avec une femme. A chaque fois, c'était des amis pour qui j'avais commencé à avoir une attirance, et à chaque fois, on rompait de la même manière. Ils avaient tous envie de plus avec moi, d'aller plus loin que des caresses et des bisous. J'en avais pas envie, je n'en ressentais pas le besoin, mais souvent il ne comprenait pas. Du coup, il préférait rompre. On restait ami, mais en général, il était plutôt froid, après. Mais, je n'avais pas envie de faire des choses contre mes désirs, je le faisais déjà trop. J'ai aussi découvert le dessin, et ça a été une sorte de bouée de sauvetage. Quand je ne sortais pas, je m'enfermais dans ma chambre en écoutant du rock, et je dessinais sur tout ce qui me passait sous la main. Je progressais vite, grâce au conseil de mes amis, et au bout de six mois de pratique, je me pris à rêver d'en vivre. Pendant cette période, ma vie se résumait à dessiner, et sortir avec mon crew. J'allais en cours, mais je me tirais dès que je pouvais. Les mois passaient, et plus la violence se renforçait chez moi, et à l'école, plus je m'enfuyais dans mon imaginaire et avec les gothiques. Puis un jour, à la sortie, y'a eu un groupe de gens que je n'avais jamais vu qui m'attendais. Il était plus âgé, sans doute dix-sept ou dix huit ans. Je portais mes vêtements noirs, mais à cette époque, je n'avais pas encore mon mini short, mes bracelets, ma croix ou mon bonnet. Pourtant, il m'avait sauté dessus pour ma différence. Il avait commencé par m'insulter avec des termes que je connaissais, donc je ne faisais pas attention. Puis, l'une des personnes m'avaient craché dessus quand j'étais passé à sa portée. J'avais eu de la salive sur mon T-shirt, et ça m'avait irrité, j'avais donc fais une pause dans ma marche pour le foudroyer du regard, avant de repartir vers la maison. Mais, alors que je m'éloignais, j’eus le droit aux insultes d'un genre nouveau, plus violente, moralement. Tapette, pédale, salope. De ce que j'avais compris, il m'avait vu avec ma bande, et vu dans les bras de mes amoureux. En tout cas, on ne m'avait jamais insulté comme ça, et je m'étais retourné pour voir le groupe rire à gorge déployé. La colère était monté comme un volcan, et je m'étais jeté sur l'une des personnes, qui m'avait envoyé au sol. Et ce fut la pluie de coup, de la part de tous. Quand ils me laissèrent tranquille, j'étais couvert de poussière et de bleue. Mes vêtements étaient déchirés, sale, et du sang les tachait par endroit. J'étais recroquevillé par terre, le visage tuméfié, et je me sentais humilié. Les gens qui avaient assisté à mon lynchage n'avaient rien faire pour empêcher cela. J'avais pris tout das le visage, les bras, les côtes et les cuisses. J'avais fini par me relever et rentrer chez moi, mais honnêtement, c'était le black out. J'étais en état de choc. Prostré dans ma chambre, personne ne venait m'aider dans ma famille, puisque le dialogue était rompu depuis des lustres. J'étais seul. Je n'avais pas remis les pieds au collège pendant plusieurs jours, après ça. Je mangeais à peine, j'évitais le plus possible les gens. La peur me nouait le ventre. Je ne faisais que dessiner, pour extérioriser ma violence. J'avais pas vu mon crew depuis plusieurs jours. Je n'osai pas aller dehors, après ça. La violence de ce moment repassait en boucle dans tête quand je ne dessinais pas, avec les propos qu'on m'avait adressé. J'étais un monstre, pour eux et pour moi. J'avais perdu une dizaine de kilos, j'étais squelettique. Mes parents avaient fini par me forcer à retourner en cours, sans prendre conscience de mon mal-être. Je ne supportais plus rien, scolairement parlant. Le moindre reproche, la moindre brimade et je partais en larme. J'étais plus seul que jamais, dans ma tête. Le pire, c'est quand mes parents me sortirent dans les rares moments où je les voyais, que je n'avais aucune raison d'être malheureux avec ce que j'avais. Pourtant, avec du temps, on peut s'en sortir. J'ai mis de longs mois à me remettre, et me reconstruire un semblant de normalité. Des mois avant de retrouver mon crew et d'essayer de reprendre une vie 'comme avant', en essayant d'oublier mon accident. J'étais le seul à savoir ce qui m'étais arrivé. Le jour de mes quinze ans, j'ai rencontré celui qui deviendra mon meilleur ami, et fais une tentative de suicide. Le jour de mon anniversaire, alors que je croyais que le pire était derrière moi, ils sont revenus. Ils étaient devant le lycée. J'ai senti mes jambes se geler quand j'ai compris qu'il m'attendait. Et quand il m'ont vu, j'ai couru pour m'enfuir. Ils m'ont rattrapé. Ils sentaient le vin, et un truc illégal dont le nom m'échappe, mais qui les rendaient agressif et qui leurs à fait perdre toute retenu. Ce qu'ils m'ont fait fut encore pire que la première fois. Quand ils m'ont abandonné après avoir jouer avec moi, j'étais presque inconscient. Ils ne m'avaient pas violés, mais foutu à poil, oui. J'avais mes vêtements autour de moi, des déchets, leurs canettes de bière et des mégots. J'étais coupé sur les bras, un peu le torse. Sur mon crâne, il y avait des traces de brûlures de clopes. J'étais couvert de bleus de la tête au pied. Ils m'avaient craché dessus, y'a même un mec qui s'était soulagé sur moi. Je me sentais moins que rien. Dans un état second, j'avais ramassé mes affaires, je m'étais rhabillé, et je m'étais jeter sous la première voiture qui était passé. Le conducteur avait pilé pour ne pas me renverser, et était sortie précipitamment de la voiture pour voir mon état. J'étais en larme, je craquais, parce que même mourir, je n'y arrivais pas. C'est lui qui m'a sauvé. Il avait vingt et un ans, c'était un étudiant qui bossait à coté, et il revvenait de son boulot, même si je n'en savais rien, à ce moment là. Cette personne m'a sauvé psychologiquement, il est devenu ma bouée de sauvetage, parce que qu'il 'a tendu la main alors que je me sentais moins qu'humain. Il m'a hébergé dans son appartement miteux, et à tout fait pour m'aider du mieux qu'il pouvait. J'ai passé peut être deux, trois semaines dans un mutisme violent. Mon sauveur ne pouvait pas s'éloigner longtemps, sinon je me mettais à trembler et à pleurer. Et il a pris sur lui, pour un inconnu. Au bout d'un moment, il m'a reconduit chez moi, mais le pire était passé. J'avais squatté chez lui pendant des jours et des jours, il m'avait parlé, avait tenté de me sortir du trou dans lequel j'étais, m'avait accordé toute son attention. Il m'avait également aidé à porter plainte, et obtenu une dérogation pour les cours à durée indéterminée. En plus, il continuait de venir prendre de mes nouvelles quand j'étais retourné chez moi, pour être sûr que j'allais bien. Je ne sortais certes pas, mais je me sentais mieux. Malgré mes cicatrices, les mois qui me séparaient de ma deuxième agression, ainsi que la présence de mon sauveur me faisait retrouver une forme de stabilité. Je m'étais remis à dessiner autrement que pour extérioriser mes sentiments. J'avais été affecté corps et âme par cet agression, mais j'arrivais désormais à vivre avec. Le groupe avait été retrouvé, du moins une partie, et condamné assez lourdement. Et comme si la vie ne me souriait pas assez, mon sauveur avait fini par s'attacher à moi, d'une manière inattendu. Un lien nous unissait désormais, fait de ma reconnaissance pour m'avoir sortie de la détresse la plus noire, et de son besoin de savoir ce que devenait le « chaton » abandonné qu'il avait recueilli. A force de discutions, on avait fini par en apprendre de plus en plus sur l'autre. C'était la personne qui en savait le plus sur moi, et moi, j'étais celui qui en savait le plus sur lui. Il était devenu mon meilleur ami. Il m'avait redonné confiance en moi, et surtout… J'avais rencontré son petit frère. Une adorable personne de mon âge, aussi gentil que son grand frère. Et même plus. En fait, si mon sauveur était resté ici au lieu de faire son service, c'était pour s'occuper de lui et de sa santé fragile, car il était en permanence alité. Et je ne sais pas si c'est à cause de sa gentillesse, de son visage angélique ou de sa voix, mais j'en tombais amoureux. Et c'était réciproque. C'est lui qui me donna enfin les mots pour me décrire : agenre, asexuel, enfin des définition claire, qui ne faisaient plus de moi une anomalie, mais un être à part entière. On s'était mis ensemble pour alors que ma seizième année approchait, le jour où j'ai repris les études après presque un an d'interruption. Un an après mon agression, à seize ans, j'avais refait ma vie. J'étais en couple, j'avais des amis, j'avais retrouvé mon crew de gothique et surtout, j'avais appris à me défendre dans un cours spécialisé en Self-défense. J'avais compris que je n'étais pas un monstre parce que je n'étais ni garçon, ni fille. Mes parents, s'ils ne m'approuvaient pas, ne me nuisaient plus. J'avais fini par adopté un look qui me convenait beaucoup plus : mon bonnet sur la tête, pour cacher les trous dans ma chevelure à cause des brûlures de cigarettes, le mini short qui entretenait le doute sur mon sexe et montrait mes jambes imberbes, les cheveux décolorés, des bijoux dans les oreilles, au bras et autour du cou, j'étais devenu une sorte de provocation ambulante. Les brimades continuaient au lycée, mais je les ignorais, jusqu'au jour où, quelques mois plus tard, un pallier fut franchie. Je n'avais pas envie d'avoir de problème, mais je n'avais pas non plus envie de redevenir une victime. Alors, je me procurais un couteau à cran d'arrêt, et un soir, j'explosai la figure de la personne qui m'avait provoqué un peu trop, allant jusque la menacer. Je pris deux semaines d'exclusion, mais avec mes fugues, ça passa crème. De toute manière, j'étais au chevet de mon chéri quand je ne dessinais pas ou quand j'étais en dehors des cours. Les années passèrent, mon dossier scolaire empirait. Quand on me demanda quel endroit je voulais pour la suite de mes études, je refusais de répondre, et finalement, j'obtins un poste dans un campus de troisième zone, qui ne m'intéressait pas. Ma famille avait complètement coupé les ponts, car j'étais la honte de la famille, mais je m'en moquais. Ma seule crainte, c'était d'être séparé de mon amour , en m'éloignant, qu'il rencontre une autre personne. Pourtant, j'avais fini par partir vers Londres, pour tenter ma chance comme graphiste, sous l'impulsion de mon amoureux. J'avais tout fait pour retarder mon départ, et une fois là-bas, dès que j'avais un peu de temps entre les diverses recherches de commandes et mon petit boulot dans une supérette pour payer ma chambrette, je rentrais dans ma ville voir mon petit ami. Sauf que... « Je suis désolé, mais… Il a un cancer généralisé. - P-pardon ?! - Je sais, c'est dur à entendre, mais votre ami n'en a plus que pour quelques jours. Il est sous morphine, actuellement. Toute mes condoléances. » J'avais dix-huit ans et des poussières, et je venais de revenir en ville après une longue période de travail, afin de voir mon amour. Dans ses dernières lettres, il m'avait semblé distant, me donnant peu de nouvelle de sa santé, et pour cause… Quel ironie. J'avais pleuré, hurlé, je m'étais senti vide en apprenant la nouvelle. Je l'avais vu dans ses derniers jours, mourant. J'avais prié tout les dieux pour le sauver, lui rendre la santé alors que même la science avait abandonné. J'avais fait mon deuil après mettre senti mal pendant des mois. J'avais refait ma vie sur Londres, en tant que graphiste, parce que j'avais fait ma thérapie en dessinant et que j'avais commencé à percer un peu. J'avais continué à vivre, en somme, sortant pas à pas de ma dépression. Et un soir, alors que je regardais la chaîne de télé locale, je tombai sur un reportage concernant l’acquittement d'un jeune, suspecté d'une agression, et relâché, faute de preuves. J'en brisa mon crayon, de surprise, de stupeur. Lui. Lui, qui avait mené la bande qui m'avaient agressé à deux reprises, était nouveau libre. Je vous ai sans doute dit que j'étais un être impulsif, mais là.. C'était de la rage qui était né dans mon ventre. A cet instant précis, j'avais envie de me venger. Peut-être parce que, au fond, le décès de mon petit ami avait changé des choses. Peut-être parce que je m'assumais plus, que j'avais pris trop de confiance en moi. J'avais un sentiment qui me dérangeait, au fond du ventre, un sentiment nouveau. Et quand bien même le reportage se terminait, le sentiment d'injustice, de colère, restait. C'était plus fort que moi, je me mis à faire des recherches sur ce type. Et plus je découvrais des choses sur ce qui s'était passé, après mon agression, plus je lui en voulais. Ce type n'avait pas brisé que moi, il en avait brisé d'autre. Et, dans l'ombre, ma colère chaude, ardente, se muait en colère froide et sourde. Je tissais ma vengeance, lentement, mais sûrement. Deux jours après la naissance du Christ, je passai à l'action. Un couteau dans la main, dans la froideur de l'hiver, j'étais sortie, dans le but de me venger de ce gars. Je devinais où il zonait, et pendant tout le trajet en train, je songeais à la suite. Il allait payer, pour toute les personnes qu'il avaient transformé en pantin, qu'il avait humilié, réduit en jouet, en esclave. Mes écouteurs dans les oreilles, la voix grave d'un chanteur dans l'oreille, qui hurlait mon sentiment envers ce fumier, j'attendais. Quand je descendis du train, la neige avaient commencé à tout recouvrir de son manteau. J'avançais dans la neige, à grand pas pressé, pour retrouver ce chien. Ma lame me semblait légère, la musique dans les oreilles, qui tournait en boucle…« Tu n'es pas quelqu'un de bien… Tu n'es pas quelqu'un de bien... » J'arrivais en trottinant, et il était là, posé sur un muret. Il ne m'avait pas vu, mais moi, je voyais son sourire arrogant, je devinais son regard pervers, savourant le mal qu'il faisait, comme ce jour là. Je ne voulais pas attirer son attention, Je voulais juste lui faire mal. Mon pas s'accéléra, tout comme mes pensées, et je me retrouvais presque à courir pour l'atteindre. Il se retourna et ses yeux s’écarquillèrent, tandis que mon bras s'élança dans la direction de son ventre et qu'un voile rouge occultait ma vision. Je sentis un cri sortir de mon ventre, de rage.« Tu m'as marcher dessus, presque réduit en cendre, Tourné en ridicule et tu refusais d'entendre ... » Deux coups, direct, dans l’abdomen. Mais, j'avais raté ma cible, mon deuxième coup avait ripé, il s'était protégé, par réflexe sans doute, et m'avait repoussé lors de ma deuxième attaque. Je chutais au sol, mais je souriais. J'avais sentit le contact de la chair au bout de ma lame, c'était sur, je l'avais blessé. Il s'exclamait « Merde ! » tandis que je voyais sa main touchant la fleur écarlate, sur ses vêtements. Je me relevais, toujours mû par une rage sourde, et tenta une deuxième attaque. Sa riposte m'atteignit à la mâchoire, et je repartis en arrière. Je l'entendis me traiter de salope, tandis qu'il s'approchait. Vite, me relever, contre-attaquer. Un de mes écouteurs avaient volé, lors du deuxième choc, mais ça ne m'empêchait pas d'entendre la mélodie, qui continuait, en fond. On se tournait autour, comme si on se livrait à un duel. Ma mâchoire me picotait, il était plus grand que moi, plus costaud, mais j'étais plus rapide, et en colère. Je tentais une deuxième attaque, en criant.« Mais tu es comme un gosse avec son nouveau jouet, Avec moi en meilleur espoir dans le rôle du jouet… » Mes coups blessèrent ses bras nues, de fines estafilades sur sa peau pâles. Il chercha à contre-attaquer en visant ma mâchoire, mais… peut-être la colère, mais j'anticipais, me rapprocha au plus près de lui… Je sentais du sang couler sur mes mains, mes deux mains serrés sur mon arme, dans le manche dépassait de son torse… Et dont la lame farfouillait à travers les organes. Bordel. Il s'arrêtait, j'étais figé. J'avais été à ce point en colère contre… lui ? Je sentis un truc couler sur mon visage, tandis qu'il tremblait devant moi. Je me calmais graduellement, mais une partie de moi souhaitaient que je continue à faire ce que je faisais. Je tournais la lame, sans vraiment y faire attention, et la retira. Il chuta dans la neige salis, et je le regardais. J'étais… bizarre. Je sentais que la colère était partie, remplacé par du vide. Mon bourreau s'était vidé de son sang sur moi, et continuait dans la neige. Et moi, je me vidais de la colère, tandis qu'un écho vague retentissaient dans mes oreilles. Une lueur de lampe me tira de ma trompeur. Des gens arrivaient. Des gens que je connaissais, d'autre non, mais de part leurs allures, je le devinais. Le gang de cette personne se ramenait, au lieu de rendez-vous. Et il m'avait vu. J'entendis vaguement un «On mon dieu, elle a tué Kenny. » Kenny, hein ? Le surnom du bourreau, sans doute. Puis, je les vis se mettre à courir vers moi. Et je réalisa, d'un seul coup, que j'étais dans la merde, parce que j'avais agis sous le motif de la vengeance et de la colère.« Tu n'étais pas seul, tu as su t'entourer, Ralier à ta cause d'autres apprentis bouchers ... » Et les bouchers arrivaient. Je pris peur et me mis à courir, à grande enjambées, pour les fuir, pour ne pas finir dans le même état que mon bourreau. J'avais l'impression de les entendre se rapprocher, d'entendre leurs pas derrière moi malgré la neige qui étouffait les sons, de sentir leurs souffles sur ma nuque. Je regardais derrière moi, pour savoir où il était. Je ne vis pas le rebord. Je chutais sur le bitume de la route, et commençait à me relever... Un crissement de pneu, je tournais la tête vers la lumière des phares… Le crissement des pneus d'un 4x4, dont je voyais trop bien le pare-choc devant mes yeux. Et merde. *** Dans la neige fraîche s'étale une mare de sang et de cervelle. Sang qui provient d'ielle, sans qui provient de son bourreau. La mort a été instantané à cause du choc contre le crâne. C'est dans la nuit du 27 décembre que la vie d'Eden s'arrête violemment, comme celle de son bourreau.
Un peu de vous
Ton âge :: Vieux. ♥ Ton p(seudo?)u(ltra?)f(requent?) :: Aetyhs Affilion. Comment as-tu découvert le forum? :: Je connaissais une admin, elle m'a supplié... 8D ( Yeah right ._. )Tes premières impressions / choses à améliorer :: "Yay ! Une cb active !"Code du règlement :: Mangé par Riley