Je suis née le 14 juillet, une petite rousse comme les feux d'artifices éclatant dans le ciel étoilé. Mon père avait la même chevelure que moi, tandis que ma mère ressemblait à une poupée de porcelaine aux cheveux blonds et yeux bleus. J'aurais aimée avoir sa beauté légendaire qui faisait chavirer les cœurs de tant d'hommes et rendait tellement jaloux mon père...

Plus je grandissais, plus je ressemblais à ma mère, tête de poupée parfaite que tout le monde aurait voulue, excepté les cheveux et les yeux... J'étais fuie de tout le monde, étant très différente et déjà très timide pour mon jeune âge, j'étais aussi très faible, me laissant marcher sur les pieds par les filles de mes classes. Mon père était très protecteur, grondant les méchants qui me rendaient la vie difficile et ma mère me racontait de magnifiques histoires d'amour et d'amitié. Me disant qu'un jour, je rencontrerais des amis formidables et un amour fabuleux. Je la croyais et j'y pensais fort, chaque soir, pour que ce jour arrive enfin. Malheureusement, plus les années passaient, plus l'espoir d'avoir des amis devenait un rêve lointain et celui d'avoir un petit copain encore pire.

Mon arrivée au collège fut une semi-mort pour moi. Les filles étaient encore plus méchantes avec moi, du fait que j'avais enfin héritée de la beauté de ma mère. Ressemblant à une poupée de porcelaine, soit on me traitait de faible, soit on me traitait de moche, de cachet d'aspirine... Tout sauf les éloges que ma mère avait reçus pendant sa jeunesse. Les garçons me tournaient autour ? Non... Ils me trouvaient bizarre... Les pervers essayaient de soulever ma jupe... Je vivais l'enfer. Je travaillais correctement, jusqu'à mon arrivée au lycée...

Je pensais à un nouveau départ, une joie de vivre qui allait revenir. Mes parents étaient tellement inquiets pour moi... Je leur disais de ne pas angoisser, que tout aillait bien. Mais comment faire croire ça quand on ne mange plus et que mon corps est recouvert de bleus ? Mes parents avaient essayés de porter plainte, mais je ne leur avais rien dis sur mes agresseurs. Trop gentille pour dénoncer, que mon père m'avait dit...

Une fois dans cet immense établissement, après un an, je rencontrais Lev et Savely, deux jumeaux bien différents, mais si fusionnels ! Je les adorais. Mais les violences allaient recommencer, jusqu'à que Savely intervienne et me protège. Je me sentais un peu plus en sécurité avec eux... Mais l'envie de travailler partait de plus en plus. Je redoublai ma seconde et rencontrai Nutty, un fou de bonbon avec qui je rigolais énormément. Puis il nous quitta d'une malade due au sucre, je ne rappelle plus du nom, mais je fus très triste... Me retrouvant seule dans ma classe.

À mes 16 ans, encore en seconde, j'étais partie dans un magasin pour aller m'acheter des bonbons. J'avais vraiment une malchance pas possible... Je fus prise dans une prise d'otages. Je restais dans mon coin, jusqu'à que les voleurs se fassent tuer. Tout le monde sortait de la boutique pendant que moi, peureuse comme j'étais, je restais cachée dans mon coin jusqu'à qu'un homme arrive devant moi. Voyant que j'étais terrifiée, il me parla, je me rappelle toujours de ce moment : « Je m'appelle Fritz ! Enchantée mademoiselle ! J'adore tes cheveux, ce rouge te va très bien ! On dirait une petite hérissonne comme ça. » Quelqu'un me complimentait sur la couleur de cheveux, ne me rejetant pas par cette couleur si horrible comme certain l’appelait. Je le suivais jusqu'à la sortie, allant à l’hôpital pour vérifier que tout allait bien. Puis Fritz venait me voir tous les jours, même devant mon lycée. J'étais heureuse de le voir, je me sentais bien avec lui. Je décidais même de devenir sa petite amie.

Malheureusement, mes parents n'étaient pas d'accord. Ils savaient que Fritz était schizophrène, ils disaient que j'étais folle. Mais ce n'était pas grave, je l'aimais et il m'aimait, c'était le principal. Je me prenais ses crises dans chaque partie de mon corps, c'est même ainsi que je perdis ma virginité, mais je ne lui en voulais pas, il ne se rend pas compte de ce qu'il fait, vous savez...

Puis un jour, Lev et Savely ont disparu, jusqu'à apprendre qu’ils ont été tués par mon petit copain. Je fus très triste... Mais ils avaient fait quelque chose de mal, alors, ils sont partis.

Après cela, je continuais les études, même si je finissais par ne plus aller au lycée, vivant chez Fritz et passant mes journées à manger et regarder la télé sur son grand lit ou le sofa. Bien sûr dès que mon amour rentrait, je m'occupais de lui. Mais le jour arriva où je lui avais dis quelque chose de déplacé, il s’énerva et fut prit d'une crise de schizophrénie violente, encore jamais il n'en avait eu de si violente. J'essayais de le calmer, m'excusant. Mais il me donna un énormément coup dans le ventre ce qui me mit à terre, une fois au sol, je sentis quelque chose de très froid dans mon ventre, jusqu'à voir mon sang qui coulait abondamment. Je savais que c’était la fin. Il me donna encore deux coups de couteau avant que mon cœur ne lâche.